L’ouvrage


L’OUVRAGE
Depuis 30 ans, les plongeurs passionnés d’archéologie d’Anao l’Aventure sous-marine sauvegardent des trésors engloutis dans la rade de Villefranche-sur-Mer. Il ne s’agit pas de pièces d’or, mais de fragments d’histoire.
Ces objets précieusement sauvés des caprices de la Méditerranée racontent la vie tumultueuse des hommes de passage ou des marins embarqués à bord des navires. Du XVIe au xVIIIe siècle, la rade restait un abri d’importance sur les routes maritimes qui relaient les différents ports de la Méditerranée occidentale. Les navires, leurs hommes et leurs cargaisons en provenance de Rome, de Venise, de Gênes, de Marseille, de Fréjus, de Barcelone et tant d’autres se retrouvaient dans cet abri naturel situé entre le cap Ferrat à l’Est et le cap de Nice à l’Ouest.
Chaque année, céramiques, verres et autres artefacts perdus ou rejetés par leurs propriétaires ressurgissent ainsi au fil des campagnes archéologiques menées par une bande de passionnés au service de la protection de notre environnement et de notre patrimoine. Ces objets sauvés des eaux peuvent être admirés dans l’exposition permanente Trésors d’épaves, les routes maritimes de la Méditerranée, présentée entre les murs centenaires du musée de Préhistoire régionale de Menton. Il ne manquait plus qu’un ouvrage esthétique et moderne pour retracer cette aventure humaine hors du commun. Alors, parés à plonger avec nous ?
UN COLLECTIF D’AUTEURS
Les restes d’alimentation sont attentivement étudiés par Almudena Arellano et Pierre-Elie Moullé, tous deux archéozoologues spécialistes de la faune.
Les terres cuites sont passées au crible par Gaëlle Dieulefet archéologue-céramologue, spécialiste de la culture matérielle des sociétés littorales. En tant que responsable scientifique, elle fait également un état des épaves emblématiques et des principes d’interventions archéologiques.
Les objets en verre sont étudiés par Laurence Serra archéologue spécialiste de ce matériau fragile.
Prolongement à terre, les fortifications littorales n’ont pas échappé à l’œil aiguisé d’Éric Guilloteau, archéologue spécialiste de l’architecture militaire.
L’histoire de la plongée nous est racontée par les experts Muriel Peissik, historienne et Marc Jasinski, archéologue. Sandra Desjardins, spécialiste de la sauvegarde du patrimoine, apporte un éclairage sur les ordres religieux et nous parle de la conservation des objets de leurs sorties de l’eau à leur présentation.
L’événementiel n’a plus de secrets pour Éric Dulière, Président de l’association Anao. Il relate ainsi l’aventure de l’exposition citée ci-avant. Celle-ci est le prolongement de notre ouvrage et la passerelle entre les vestiges et les hommes. Des fragments d’histoire ont été réunis par Gaëlle Dieulefet, Éric Dulière, Sandra Desjardins et Dominique Taillez (†), physicien-océanographe et membre fondateur de l’ASPMV. Notons enfin que la part belle a été donnée aux visuels. Il s’agit de photographies réalisées par Dalila Bensammar, Eric Dulière, Stéphane Jamme, Olivier Jude, et Teddy Seguin, ainsi que des dessins exécutés par notre graphiste Clara Sauvanaud.