L’histoire de la rade de Villefranche-sur-Mer en quelques lignes

Dès l’Antiquité, les grandes flottes trouvent en ce lieu bénit des dieux une halte exceptionnelle afin de mouiller les ancres de leurs puissants navires. Profonde et bien abritée des vents d’Est qui dominent cette partie de la Méditerranée, cette rade d’une superficie de 4 km2 environ offre une halte appréciée par tous les marins.

Les siècles passent sur la rade et il faut attendre l’an 1295 pour voir enfin la création de Villefranche par Charles II d’Anjou qui règne alors sur un domaine allant de la Provence à la Sicile. En Provence, en 1388, la guerre civile fait rage. Les Vigueries des environs de Nice se placent sous la protection d’Amédée VII, comte de Savoie. Villefranche devient le principal port d’un état qui perdurera, au fil des alliances et des guerres, jusqu’en 1860. Le site est stratégique pour la maison de Savoie, comme en témoignent les aménagements et les fortifications successifs réalisés à partir du XVIe siècle. La citadelle et ses puissantes murailles, le port de la Darse, les fortifications de Saint-Hospice, ainsi que celle du mont Alban… Autant d’édifices militaires qui protégeaient en ces temps reculés les liaisons maritimes et terrestres de cet axe vital pour les peuples d’Europe. L’absence d’eau douce, le relief accidenté des Alpes, les actes fréquents de pirateries n’ont pas permis aux populations de se développer autour de ce mouillage célèbre. A travers ces siècles d’occupation humaine et ces pages d’histoires bien souvent tumultueuses, les vestiges de ces navigateurs sont toujours présents sous les eaux. Mais l’époque de l’Histoire qui a laissé le plus de traces archéologiques sous les eaux et sans nul doute la période allant du XVe au XVIIe siècles. C’est à travers l’étude des milliers de pièces de vaisselle et d’objets divers provenant des grandes capitales de la Méditerranée que l’on constate la diversité et la complexité des routes maritimes qui ont relié ces civilisations tournées vers la Méditerranée.

De nos jours, le développement du tourisme de luxe s’accompagne à celui de l’augmentation sans cesse croissante de la navigation de plaisance. Cette activité est prédominante comme en témoignent les nombreuses escales des grands paquebots de croisière et des yachts de prestige.